octobre 16, 2018

Cha-cha-cha

Parce qu’on a envie de vous faire voyager aujourd’hui, on vous propose une nouvelle destination où la danse n’est pas une passion pour ses habitants mais plutôt un art de vivre : Cuba. Cette île n’est pas seulement réputée pour être considérée comme la pionnière de la salsa (on pense notamment à la Feria de Cali où salseros et les plus grands de la salsa se retrouvent à cette occasion), c’est aussi de là-bas que vient le cha-cha-cha. Cette danse se présente sous forme de 4 temps qu’on dit « syncopés » (c’est-à-dire qu’il y a un effet de rupture) et a un tempo de 30 à 32 mesures par minute. Légèrement plus technique que la rumba par exemple, c’est une danse entraînante qui sait également donner le sourire aux lèvres !

Le cha-cha-cha est un genre musical inventé en 1954 par le violoniste cubain Enrique Jorrín, de la charangaOrquesta America, dans la première partie du morceau Engañadora (l’autre partie est un rythme de mambo). Le mot « cha-cha-cha », qui désigne également une danse, n’apparaît que dans le morceau Silver Star, et provient du son produit par le frottement des pieds des danseurs sur le sol.

Enrique Jorrín, remarquant les difficultés des danseurs avec le modèle du danzón-mambo (les pas ne sont pas marqués sur le temps, mais sur la syncope), décide de composer des mélodies moins syncopées. Les arrangements de l’orchestre, quant à eux, utilisent toujours la syncope. Ce mélange – la mélodie sur le temps, et l’accompagnement sur le contretemps – est une caractéristique de ce nouveau genre, le cha-cha-cha.

Le cha-cha-cha fait partie des danses de compétition dans la catégorie des danses latines. C’est-à-dire des danses où chacun peut ajouter ses propres figures en plus de celles recensées (à l’inverse des danses standard telles que la valse et le tango). Le cha-cha-cha était appelé également à son origine triple mambo. D’ailleurs, il succède à la mode du mambo, mais devra affronter la concurrence du rock’n’roll, de la bossa novaen 1958, puis de la pachanga en 1960.