octobre 16, 2018

Paso Doble

¡ Viva España ! Le Paso Doble trouve son origine en Espagne et si cette danse ne vous dit pas grand chose, sans doute avez-vous déjà entendu la célèbre mélodie qu’on entend lors des corridas : « España Cañi » de Pascual Marquina Narro. C’est principalement sur cette musique que se danse le paso doble, qui évoque sans conteste la tauromachie. L’homme est alors le toréador et la femme la muletta (la cape, pas le taureau). Encore une danse où les hommes dominent les femmes me direz-vous ! Avec 4 temps et 60 à 62 mesures à la minute, les expressions faciales des danseurs sont très importantes pendant leurs chorégraphies afin de montrer tout la domination du danseur sur sa danseuse. Une seule chose à dire : ¡ Olé !

Le paso doble (de l’espagnol : pasodoble (sens identique), de paso, « pas », et doble, « double ») est une musique à deux temps. Par extension, le paso doble est une danse espagnole sur une musique espagnole.

La musique servant de base au paso doble est martiale. Elle est jouée lors des corridas comme le célèbre España cañi, au moment du paseo, pendant la faena et elle s’arrête avant l’estocade.

Par ailleurs, certains titres, comme El Relicario ou El gato montés, ont donné lieu à des variantes du type paso musette, dans le domaine des orchestres espagnols.

Le paso doble, d’inspiration militaire (marche), apparaît en Espagne dès la fin du xviiie siècle1 et devient à la mode dans les années 1920, notamment en France. C’est l’une des danses les plus simples à apprendre au départ. Le pas de base est en effet un pas de marche (le danseur avance du pied droit, la danseuse recule du pied gauche). La tenue du couple est classique, mais il faut ensuite, pour adopter le style typique du paso, se souvenir que le danseur y joue le rôle du torero et la femme, celui de sa muleta. C’est pour cela que l’habit de lumière et l’attitude macho correspondent bien au cavalier, et la robe rouge et l’attitude provocante à la cavalière. La scène finale du film Ballroom Dancing symbolise bien cet état de fait.

C’est dans le contexte des corridas d’Espagne (qui existent depuis le xviie siècle) qu’il faut situer les origines du paso doble. L’entrée des toreros dans l’arène était accompagnée d’une musique au rythme marqué et au style martial, inspiré des marches militaires. Au début du xixe siècle, une danse se développa sur cette musique et dans cet esprit de corrida, lutte entre l’homme et le taureau. L’ensemble de la danse consiste donc en un jeu entre le danseur, la danseuse et le taureau de combat imaginaire1.

Le paso doble passe rapidement les Pyrénées pour se développer et prendre tout son essor dans le sud de la France, d’où il conquiert le reste du pays. C’est pour cette raison que de nombreuses figures de base du paso-doble portent des noms français : « sur place », « le huit », « la cape », etc. Ce n’est que plus tard que la codification du paso doble est internationalisée par les Anglais. C’est cette codification qui est utilisée dans le cadre des compétitions de danse sportive.

Le paso doble fait partie des danses de compétition dans la catégorie des danses latines. À ce titre :

  • chacun est libre d’ajouter ses propres figures aux figures recensées ;
  • il se danse en avançant la pointe du pied lors d’un nouveau pas (et non pas le talon, comme dans les danses standards telles que la valse et le tango).